Alésia a eu lieu dans le Jura

Alésia Chaux-des-Crotenay

Passionné depuis plus de dix ans par la bataille d’Alésia, Dominique Jullien continue de se battre pour que
l’hypothèse jurassienne devienne une réalité historique reconnue. Il s’appuie sur une traduction d’un texte de César qui décrit, selon lui en tous points, le site jurassien.

“Il faut écouter ce que nous dit César. »

Passionné, Dominique Jullien a réalisé lui-même la traduction d’un texte de Jules César du livre VII Bellum Gallicum. « Ma traduction a reçu l’aval d’un reiste chevronné », ajoute ce sexagénaire habitant Amiens, dans la Somme. Un texte pour lequel « personne n’a jusqu’alors voulu proposer de traduction ou alors elle a été falsifiée pour correspondre au site d’Alise-Sainte Reine (Bourgogne) », dénonce celui qui a travaillé près d’un an aux services régionaux archéologiques de Picardie. C’est en 2008, après avoir entendu le journaliste Franck Ferra à la radio, que l’homme s’intéresse à l’hypothèse du site jurassien d’Alésia, proposée en 1962 par l’archéologue André Berthier. Il effectue un premier voyage dans le Jura en 2010, un premier tour du plateau de Chaux-des-Crotenay « où je ne comprends rien », confie-t-il dans un sourire. Puis en 2011, il rejoint l’association ArchéoJurasites, qui s’intéresse et défend cette théorie polémique.

« On devrait avoir gagné depuis longtemps »

Et si depuis plus de dix ans, il y revient chaque année, c’est qu’il n’en démord pas :

« Alésia a eu lieu dans le Jura, sur le site.

« Ces données croisées sont très précises. La topographie du site correspond à ce que décrit César. »

Pour Dominique Jullien, « il faut écouter César et on se rend compte que le site qu’il décrit correspond en tout point au Jura entre Syam, Crans et Chaux-des-Crotenay ».

Le tourisme pour démontrer l’hypothèse jurassienne

Et pour démontrer ce qu’il estime être la vérité, l’homme avance une solution : mettre en valeur le site de Chaux-des-Crotenay/Syam/Crans.

« C’est-à-dire le rendre visitable, interprétable, à pied, à cheval, à vélo, en minibus… Il faudrait créer, entre Champagnole et Chaux-des-Crotenay, une base de départ de visites du site global. » Et d’estimer : « La seule façon d’imposer l’hypothèse Alésia, c’est par le tourisme. »

Du côté d’ArchéoJurasites, on se montre beaucoup plus tempéré. « On travaille dans la communication de la découverte faite par André Berthier et on continue de travailler dans sa logique et de diffuser son hypothèse. Nous présentons sa démarche et les raisons qui l’ont amené à arriver dans le Jura », indique Françoise Dubois, présidente d’ArchéoJurasites.

«On travaille en ce moment sur un deuxième rapport qui va être remis aux SRA (Services régionaux archéologiques, NDLR.) en fin d’année.»